Ce n’est pas une nouvelle que nous vieillissons tous. Ce qui est relativement nouveau, en revanche, c’est que l’âge moyen de la population mondiale augmente. Afin d’évaluer, de planifier et de répondre aux demandes de la population vieillissante, il faut disposer d’informations plus nombreuses et de meilleure qualité. Le vieillissement de la population au XXIe siècle concerne les changements sociaux, économiques et démographiques chez les personnes âgées et de nombreuses questions liées à la santé : promotion de la santé et prévention des maladies ; qualité de vie ; financement et utilisation du système de santé et qualité des soins, en particulier des soins de longue durée. Des recommandations sont également formulées pour accroître et améliorer les données, et pour garantir un accès rapide à l’information.
Le vieillissement du 21e siècle : dix mesures prioritaires pour maximiser les chances des populations vieillissantes
Un excellent exemple pourrait être trouvé aux États-Unis, où les décideurs du pays continuent de faire face à des défis alors que les demandes de services sociaux et de santé augmentent, étant donné l’expansion significative prévue des populations âgées (65 ans ou plus) et, en particulier, des populations plus âgées (85 ans ou plus). Au cours des 12 années jusqu’à l’an 2000, la population américaine très âgée (80 ans ou plus) devrait constituer le plus grand groupe d’ayants droit fédéraux, utilisant 82,8 milliards de dollars (US$ 1984) en avantages (Torrey, 1985). Ces populations s’accroîtront encore plus rapidement peu après le tournant du siècle, à mesure que les cohortes du baby-boom de l’après-guerre vieilliront.
La promotion de la santé et la prévention des maladies dans le cadre de la médecine gériatrique et des soins de santé en général constituent une question essentielle et croissante. Bien que ces initiatives aient traditionnellement été destinées aux personnes plus jeunes, il est de plus en plus évident que cette méthode est à la fois adaptée et praticable pour les personnes de plus de soixante-cinq ans. La promotion de la santé et la prévention des maladies font partie de plusieurs techniques alternatives pour faire face à la prévalence des maladies chroniques et des maladies chroniques multiples ou des troubles fonctionnels chez les personnes âgées. Bien que cette stratégie ne remplace pas le traitement des maladies aiguës ou des poussées aiguës de maladies chroniques, elle promet de réduire ou de retarder l’incidence et la prévalence des maladies chroniques et aiguës dans la population générale et chez les personnes âgées.
Malgré l’importance évidente de la promotion de la santé et de la prévention des maladies, les données sur le degré d’information des personnes sur les causes des maladies et affections évitables et sur les mesures prises pour réduire leurs propres risques de développer ces maladies et les déficiences qui les accompagnent ne sont pas systématiquement disponibles via les systèmes de données nationaux. Pour élaborer les modules recommandés, plusieurs organismes devront coopérer et coordonner leurs efforts. Il s’agit notamment de l’Office de promotion de la santé et de prévention des maladies, du Centre national de recherche sur les services de santé et les technologies de soins de santé et des institutions de l’Institut national de la santé.
10 mesures concrètes à entreprendre
1. Reconnaître le caractère inévitable du vieillissement de la population et la nécessité, en améliorant la compréhension et le renforcement des capacités nationales et locales d’adaptation des sociétés aux âges, de préparer adéquatement les parties prenantes (gouvernement, société civile, secteur privé, communauté et familles) au nombre croissant de personnes âgées.
2. Mettre en œuvre des socles de protection sociale pour garantir la sécurité économique et l’accès de toutes les personnes âgées aux services sociaux et de santé essentiels afin de retarder l’apparition de déficiences et de prévenir le dénuement des personnes âgées.
3. Aider les communautés et les familles à mettre en place des mécanismes de soutien pour assurer la prise en charge à long terme des personnes âgées fragiles.
L’investissement idéal pour tous les employés afin d’améliorer la vie des futures générations de personnes âgées serait de favoriser des habitudes saines, de garantir l’éducation, les possibilités d’emploi, l’accès aux soins de santé et la couverture de la sécurité sociale. 4.
5. Soutenir la recherche internationale et nationale sur le vieillissement sensible au genre et à la culture et veiller à ce que les données et les preuves issues de cette recherche puissent alimenter l’élaboration des politiques.
6. Intégrer le vieillissement dans toutes les politiques relatives au genre et au vieillissement, en tenant compte des besoins particuliers des femmes et des hommes âgés.
7. Assurer l’inclusion des personnes âgées dans tous les plans et programmes de développement national.
8. Veiller à ce que les personnes âgées soient incluses dans l’action humanitaire nationale, les plans d’atténuation et d’adaptation au changement climatique, la gestion des catastrophes et les activités de préparation.
9. Veiller à ce que les besoins des personnes âgées soient pleinement pris en compte dans le programme de développement post-2015, notamment en élaborant des objectifs et des indicateurs spécifiques.
10. Travailler à l’élaboration et à la traduction dans les lois et règlements nationaux des instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme qui s’opposent à la discrimination fondée sur l’âge et traitent en particulier des droits des personnes âgées.